Nouvelles stratégies de vaccination contre la tuberculose chez les chèvres réduisent les interférences dans le diagnostic

31 janvier 2025
Foto de Ruel Madelo: https://www.pexels.com/ca-es/foto/933648/

Une étude récente, publiée dans la revue scientifique Frontiers in Veterinary Science, apporte des avancées importantes dans le développement de vaccins et de tests de diagnostic pour le contrôle de la tuberculose animale, en utilisant la chèvre comme modèle. La recherche, dirigée par le Centre de Recherche en Santé Animale (IRTA-CReSA) avec la participation de NEIKER-Instituto Vasco de Investigación y Desarrollo Agrario (tous deux partenaires d’INNOTUB), ainsi que de l’Animal & Plant Health Agency du Royaume-Uni et de l’entreprise Lionex Diagnostics and Therapeutics GmbH en Allemagne, a évalué plusieurs stratégies de vaccination, notamment l’utilisation du vaccin Bacille Calmette-Guérin (BCG) et de vaccins inactivés de Mycobacterium bovis (HIMB), dans le but de développer des outils de diagnostic plus précis permettant de différencier les animaux vaccinés des animaux infectés. Les résultats de cette étude mettent en évidence le potentiel de la vaccination intranasale avec BCG, une approche innovante qui a démontré sa capacité à induire une réponse immunitaire robuste sans générer d’interférences significatives dans les tests de diagnostic basés sur des antigènes définis comme ESAT-6, CFP10 et EspC. Ces antigènes sont essentiels pour mettre en place des tests DIVA (Differentiating Infected from Vaccinated Animals). La vaccination intranasale tire parti du fait que l’infection tuberculeuse se produit principalement par les voies respiratoires et réduit également les effets indésirables associés aux autres voies d’administration, comme la sous-cutanée. Par ailleurs, l’étude a également exploré des régimes de vaccination combinés comprenant une première dose sous-cutanée suivie d’un rappel intranasal. Cette stratégie a montré de bons résultats en matière d’induction de réponses immunitaires, et certains candidats testés ont également montré une bonne compatibilité avec les tests DIVA. Ainsi, l’utilisation d’antigènes définis dans les tests diagnostiques d’intradermoréaction et d’interféron-gamma a presque complètement éliminé les interférences causées par les vaccins, améliorant considérablement la fiabilité de ces outils diagnostiques. Cela représente une avancée cruciale pour les programmes de lutte contre la tuberculose animale, notamment dans les zones à forte densité d’élevage ou où la maladie reste un défi sanitaire et économique important. Ces résultats sont particulièrement pertinents pour l’élevage caprin en Espagne, qui possède l’une des plus grandes populations de chèvres en Europe. Les résultats de cette recherche pourraient transformer les programmes de lutte contre la maladie, favorisant une production animale plus durable et réduisant les risques pour la santé publique. Cette étude a été financée par le Ministère de la Science et de l’Innovation d’Espagne et l’Agence d’État pour la Recherche (Réf. PID2022-142939OR-C22), ainsi que par la Commission européenne via le programme Interreg POCTEFA 2021–2027, dans le cadre du projet INNOTUB II (EFA115/01) cofinancé par les fonds FEDER. L’article complet est disponible à : 10.3389/fvets.2024.1524461.

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