L’action 3 du projet INNOTUB a pour objectif de mieux comprendre l’épidémiologie de la tuberculose animale et l’impact des mesures de biosécurité sur la maladie pour en améliorer la gestion. Cette action, coordonnée par l’ENVT, cherche à répondre à deux grands objectifs : 1) évaluer le rôle des petits rongeurs dans la circulation de Mycobacterium microti et 2) caractériser et améliorer les pratiques de biosécurité en élevage de bovins allaitants pour contribuer au contrôle de la tuberculose bovine.
Pour la réalisation de l’objectif 1, des campagnes de piégeage de rongeurs vont être organisées sur sept sites répartis en élevage et sur des sites de transhumance dans deux vallées pyrénéennes de Catalogne. Dans chaque site, les rongeurs seront capturés pendant 5 jours consécutifs. La première campagne de capture est prévue pour octobre 2020. Elle sera suivie de trois autres campagnes au printemps 2021, à l’automne 2021 et au printemps 2022. Les rongeurs capturés seront testés pour mettre en évidence une infection potentielle à M. microti. Cette étude de terrain permettra d’estimer la prévalence de la bactérie dans les populations de rongeurs et de mieux comprendre le risque d’infection pour les élevages bovins de la région.
Pour la réalisation de l’objectif 2, des entretiens seront organisés avec 40 éleveurs espagnols répartis en Catalogne et au Pays Basque et avec 40 éleveurs français des Pyrénées-Atlantiques. Au cours de ces entretiens, les chercheurs collecteront toute une série de données relatives aux pratiques d’élevage, aux mesures de biosécurité mises en place dans les élevages et aux perceptions des éleveurs sur l’efficacité de ces pratiques. Ces entretiens, organisés avec le concours des services vétérinaires français et espagnol, débuteront en janvier 2021. Les données collectées contribueront à déterminer des profils de biosécurité des éleveurs de bovins allaitants de la région, serviront à développer des modèles d’analyse de risque d’introduction de la tuberculose bovine en élevage et permettront de hiérarchiser les pratiques de biosécurité les plus à même de limiter l’introduction de la tuberculose bovine en élevage.
